Je parle, je parle, mais ça fait soif. Un petit coup d’eau de Vologne pour me désaltérer et voici les bijoux que mes ancêtres ont connus.
Belle histoire que celle de nos Perles de la Vologne, pêchées en cette rivière et dans le Neuné, principalement. Peu mobiles, elles se trouvaient dans les parties creuses des rivières, s’enfonçant dans le sable pour l’hiver. Leur longévité peut atteindre 60 à 80 ans. Ces perles ainsi récoltées ornèrent, depuis environ l’an 1500, les plus jolis cous princiers et royaux, notamment ceux de la cour de Lorraine sous forme de colliers, voire d’écharpes de perles. L’impératrice Joséphine, venant prendre les eaux à Plombières, succomba au charme rustique de ces beautés, peut-être grisâtres et mal taillées, mais recherchées en ces temps. Pour trouver ce trésor, il fallait ouvrir entre 700 et 1000 coquilles. C’est une des raisons de leur disparition, malgré la mise en place d’une police dédiée au XVIIIᵉ siècle. Notons aussi que la coquille broyée, puis brûlée, avait un usage thérapeutique pour le bétail. La dernière trouvaille eut lieu en 1947.
Ainsi notre eau, source de vie, claire, pure, abritait un tel trésor. Un projet est en cours visant à les réimplanter.